Achats responsables : mettre en œuvre une stratégie opérationnelle

Cette étude sur les achats responsables a été publiée avec les Echos, en collaboration avec Olivier Menuet, directeur délégué achats durables et solidaires à la SNCF, il enseigne également les achats responsables à HEC, Centrale, ESCP Europe, EM Lyon…

Quelques enseignements tirés de cette étude :

Poste stratégique, la fonction achat participe directement à la performance de l’entreprise. En témoigne le montant des achats réalisés par les entreprises européennes, qui, selon une étude de Mc Kinsey, représente 60% de leur chiffre d’affaire. Mais les achats ne sont pas seulement au cœur des enjeux économiques, en tant que pivot entre l’entreprise et les parties prenantes externes, ils font également partie intégrante des enjeux sociétaux et environnementaux. Selon une étude de l’ORSE menée en 2010 auprès de 40 entreprises du CAC 40, pour 64% d’entre elles, les achats responsables sont ainsi présentés comme un objectif prioritaire de la politique RSE.

La fonction achat évolue et élargit son champ de compétences et d’intervention. Au-delà de la simple intégration de critères de développement durable dans le cahier des charges des produits (éco-conception, éthique), une politique d’achats responsables se traduit par une approche globale (systémique, long terme, partenariale) et d’amélioration continue, qui se traduit à toutes les étapes du processus achats, de la spécification du juste besoin à l’exécution et la fin de vie du contrat. Ces changements transforment la relation entre les acheteurs et les fournisseurs pour dépasser la logique transactionnelle et tendre vers davantage de collaboration et d’innovation : mise en place de relations mutuellement bénéfiques avec le fournisseur et accompagnement dans sa démarche RSE, co-développement de produits/services, partenariats externes,…

De même, la posture de l’acheteur vis-à-vis du client n’est plus la même dans le cadre de la RSE. Il est amené à challenger la demande de ce dernier en le poussant à réfléchir à ses réels besoins, ainsi qu’aux critères de sélections des produits et services souhaités. Pour pouvoir assumer ces nouvelles responsabilités, l’acheteur doit avoir une bonne connaissance des enjeux développement durable, des labels, des normes, etc. Ses prérogatives n’étant plus seulement guidées par le triptyque classique du « QCD » (qualité/coût/délai), il doit être en capacité d’adopterune vision plus systémique de l’impact des achats, en adoptant davantage une approche en TCO (« Total Cost of Ownership », ou coût total d’acquisition).

En matière de conduite du changement, il y a donc un travail important à faire sur la perception des acheteurs de leur métier et leur appropriation de nouveaux outils liés à la RSE. Dans l’étude, de nombreux conseils opérationnels aideront le lecteur à professionnaliser la démarche de son organisation : en termes de définition et mise en œuvre d’une démarche d’achats responsable, d’organisation, de processus, de montée en compétences des équipes, d’outils (pilotage, reporting). Quinze études de cas exposent les retours d’expériences d’organisations, publiques et privées, de tailles diverses, ayant initiées des démarches d’achats responsables depuis plusieurs années (Accor, Alstom, Bouygues Telecom, ECPAR Québec, Eiffage, General Electric, L’Occitane, L’Oréal, La Poste, Outilacier, Renault, SNCF, Sodexo, Veolia Environnement, la Ville de Lyon). Ces exemples concrets permettent de disposer d’un large panorama de « best practices », d’en tirer des enseignements opérationnels concernant la mise en œuvre et les facteurs clé de succès d’une démarche d’achats responsables.

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