La sociodynamique au service de la RSE

16 juillet 2012

Vous pilotez les sujets de durabilité dans votre entreprise et vous vous sentez parfois seul face aux changements à conduire? Nombreux sont les collaborateurs qui seraient pourtant prêts à vous aider et à agir en faveur du développement durable dans l’entreprise ! La sociodynamique, méthode pragmatique et objective permettant d’identifier les différents types d’attitude de vos partenaires par rapport à votre projet (allié? militant? opposant? grognon? etc.), est l’une des solutions que nous vous proposons aujourd’hui. Elle vous aidera à faire avancer votre projet RSE en véritable stratège, vous permettant d’élargir peu à peu le cercle de vos alliés et d’accompagner le changement généré…

La sociodynamique repose sur un principe fondateur : un projet ne meurt jamais à cause de ses opposants mais faute d’alliés. 

Qui plus est, dans vos projets de RSE, avez-vous souvent rencontré des opposants virulents ? C’est rarement le cas… La réalité réside souvent dans une passivité prégnante, tout au plus du scepticisme et ce souvent malgré un consensus plutôt général autour de la pertinence des enjeux soulevés par le développement durable.

Dans ce contexte, il vous faut identifier vos alliés, et les mettre en action par tous les moyens si vous souhaitez faire réussir votre projet.

Mais comment identifier ses alliés ?

Jean-Christian Fauvet, père fondateur de la sociodynamique, a mis au point, pour nous aider, un outil simple : la carte des partenaires. Quand l’instinct naturel nous pousse à nous dire « Cette personne est pour mon projet, et cette personne est contre mon projet », la carte des partenaires propose une analyse plus fine, consistant à dire qu’une personne peut développer à la fois de l’énergie pour mon projet (la synergie), et dans le même temps contre mon projet (l’antagonisme).

Ainsi, la carte permet de positionner l’ensemble des partenaires d’un projet et d’aboutir à une photographie à un instant donné :

Cette carte vous permettra d’avoir une analyse objective dans la mesure où elle est basée sur les actions menées par la personne et sur son degré d’initiative, et non pas sur le simple discours qu’elle tient.

Quelques exemples :

Une personne qui vous dit « Le développement durable c’est super, je suis vraiment convaincu et enthousiaste ! » mais qui au quotidien ne fait rien sera positionnée en (+1 ;-1)
Une personne qui vous dit « Ton projet est pas mal, mais il me semble qu’il manque une phase de diagnostic, d’ailleurs j’ai demandé à Dupont de t’aider» sera positionnée (+3 ;-2) : elle a pris l’initiative de demander à son collaborateur de vous aider, et a un avis critique sur le projet.

Ainsi, 8 catégories d’attitudes ressortent :

Une fois les différentes attitudes analysées, quelle stratégie mener ?

Chercher à positionner vos interlocuteurs sur une grille n’est utile que si vous pouvez agir ensuite et faire bouger les lignes ! Comment ? En contrariant le jeu naturel des acteurs… En effet, naturellement :

L’enthousiasme s’exprime peu et de façon désorganisée. Avez-vous déjà connu, en France, une manifestation en faveur d’une réforme ?
En revanche, l’opposition s’organise et s’exprime fortement. Elle prépare des arguments convaincants et entraîne les hésitants et les passifs.

Ainsi, au lieu de perdre de l’énergie et du temps à convaincre les opposants, concentrez vos efforts à contrer le jeu naturel des acteurs en organisant le camp des alliés, dans le but de rallier les hésitants. Pour ce faire, suivez 6 grands principes d’actions :

Avec qui je vais avancer ? A qui je vais demander d’agir ? Avec qui je peux me permettre de co-construire ?  Les gens qui agissent pour mon projet sont-ils en contact ? Sont-ils de plus en plus nombreux ? Est-ce que je leur donne assez d’informations, de coups d’avance etc. ?

Qui il me reste encore à aller convaincre ? Sur quel allié de poids puis-je m’appuyer pour le faire ? Quelles sont les conditions d’adhésion des personnes ? Sont-elles réalisables ?

Ne suis-je pas en train de perdre mon temps en essayant de convaincre une personne opposante ?

La stratégie des alliés propose de s’interroger sur ce type de questions pour vous permettre d’avancer méthodiquement vers la réussite de votre projet, que vous porterez à plusieurs désormais !

Pour aller plus loin…

Notre formation sur la « Conduite du changement et la RSE » 

L’élan sociodynamique de JC Fauvet (2004)